Morlaix, 7h. Je dégivre le pare-brise de la voiture place du Mac’halac’h. Un café croissant à emporter dans une station service près de Saint-Brieuc. Le goût du voyage. Le jour se lève face à moi. Le soleil en plein visage. Quelques bouchons sur les périphs de Rennes et Nantes. Rien de grave. Un quart d’heure de stress en arrivant à l’aéroport : « je suis en retard, le check-in est-il toujours ouvert ? » et l’éternel « mon violon sera-t-il accepté en bagage à main ? ». La technique du gros manteau et de l’étui porté très bas dans mon dos porte encore ses fruits. Les hôtesses n’y voient que du feu.
Vol sans histoire. Décollage, sieste, atterrissage, bienvenue à Fèz. Il pleut.
Mon voisin de siège me propose de partager un taxi jusqu’à Meknès. Prononcer Mmmknès. 200 dirhams chacun aéroport-medina. Rendez-vous à la sortie de l’aéroport. Bonnet bleu. Ok à tout à l’heure. Passeport tamponné, sac à dos récupéré sur le tapis roulant, 2000 dirhams retirés, je sors. Pas de bonnet bleu. Bon. C’était cher de toute façon.
Arrêt de bus. Pas d’horaire bien entendu, ni de garantie qu’il passe. Un taxi s’arrête. Propose de nous embarquer tous vers le centre ville, 30 dirhams chacun. Banco. Cinq français dans un taxi. Centre ville, bon séjour à tous bye bye. Petit taxi vers la gare des trains. 6 dirhams. Grande queue pour les grands taxis. Demain c’est le Mouloud, et tout le monde va à Mmmknès. Les taxis sont débordés. 25 dirhams pour un direct Mmmknès. Je fais la queue, monte dans une voiture, et m’endors.
On me reveille, je descends. Bon, visiblement je suis dans la ville nouvelle de Mmmknès. J’arrête un petit taxi bleu. « seulement vers la ville nouvelle ». Bizarre. Salam Aleikoum pardon de vous déranger, la médina s’il vous plait. Ah, on est encore à quinze kilomètres de Mmmknès ? Bon. Grand taxi. 70 dirhams pour la medina. Ah non ! 25 pour la ville nouvelle. Ok.
Arrêt principal des petits taxis bleus, Mmmknès. Bab Gnaoua ? Non, trop de bouchons. Bab Gnaoua ? Non. Bab Gnaoua ? Non. Salam Aleikoum excusez-moi de vous déranger, la médina s’il vous plait. Deuxième rond point à gauche, quinze minutes à pied. Bon, ok.
Krimo m’ouvre. Abdenbi m’accueille. On échange les nouvelles familiales et musicales. Nouhaila va mieux, elle travaille. Krimo a mal aux dents. Abdenbi au eu un coup de froid. Aïcha va bien. On va faire du tambour, et je répondrai au chant avec mon violon. On essaiera de rencontrer les gens de l’institut Français. On mange avec Abdenbi Aïcha et Karimo. Fatimzara et Nouhaila travaillent.
J’ai les yeux qui piquent.